Et bien voilà, on y est le 30 août, fin de l'été, retour des Parisiens dans le métro et des enfants à l'école. Paradoxalement moi j'ai définitivement dit adieu à l'école en rendant mon rapport de stage hier... Enfin! Pas mon plus grand chef d'oeuvre, mais de quoi clore mes études.
Donc maintenant cap sur la vie active ! Et je multiplie les candidatures... L'angoisse de l'inoccupation, et du manque d'argent forcément, commencent à poindre.
Rendu du rapport de stage J-9... En fait J-7 si on veut le faire parvenir à temps au professeur qui lit puis corrige le chef d'oeuvre. Suis en joyeuse panique. Hier j'ai failli effacé les 14 premières pages juste parce que je n'arrivais plus à écrire (comment ça c'est paradoxal?). Soutenue par nombre de mes amis et collègues stagiaires ayant subi cet exercice universitaire, j'avance, et chaque mot écrit résonne comme une victoire (ok, petite la victoire). Et après 6 ans d'université et déjà 4 rapports de stage à mon actif je peux tirer une conclusion intéressante. Il n'existe aucune source de motivation pour écrire un rapport de stage. Il n'y a rien de plus rébarbatif, l'objectif est de raconter platement ce qu'on fait tous les jours au bureau... Mais il existe une chose qui peut faire qu'on se fatigue sur son pc le soir : la pression... à 9 (euh 7) jours de la deadline.
Cette fois, c'en est trop ! Je dis stop. Voici mon coup de gueule syndicaliste (et franchement c'est pas mon genre). Stagiaire de mon état, j'ai appris à exécuter les ordres, tout en les discutant pour montrer que j'ai aussi une personnalité, mais pas trop quand même, il ne s'agirait pas de bouleverser l'ordre hiérarchique établi. Le tout pour un salaire qui n'atteint pas les 400€. Soit. Je l'accepte, je suis encore étudiante, et ces stages m'apprennent beaucoup.
Mais il y a tout de même des limites. 20% de l'effectif total est constitué de stagiaires (1/3 au plus fort de la saison) dans des domaines de compétences divers et variés, des promesses d'embauche qui tournent en hypothétiques CDD, et une surcharge de travail relativement conséquente, due à la pénurie de stagiaires disponibles en septembre (effet pervers du refus d'embaucher des salariés...). Alors oui, on apprend, à prendre des initiatives, à gérer des projets en autonomie. Ceci ne devrait pas embaucher la formation ou la prise en considération réelle du travail effectué.
Jetons un oeil aux critères de stage abusif établi par Génération Précaire (http://www.generation-precaire.org). Nous y sommes, je remplis presque la totalité de ces critères. Je ne fais pas partie des empêcheurs de tourner en rond, vindicatifs et rebelles. Je voulais juste faire passer le message que le jour où j'aurai un stagiaire sous ma responsabilité, j'essaierai d'être fairplay :-)
Ça m'a pris comme un coup de sang (ça arrive). En me levant, j'ai regardé l'appart, les meubles, j'ai craqué! Il me fallait du changement. Je n'avais pas l'intention de contacter Valérie Damidot (pas question de se retrouver avec des murs violet et noir), donc j'ai misé sur un réagencement de mes 20m². En clair je bouge les meubles. Le meuble de la cuisine devient "porte-matériel-hifi" (c'est un nouveau concept), la télé a changé d'angle, tout comme les étagères et la table... Résultat plus d'espace et de clarté (je dis ça à chaque fois que je bouge une chaise). Jusqu'à ma prochaine envie de changement...
Plus que 5 jours avant les vacances ! Vacances, relativisons, 4 jours et demi, un long weekend en fait, mais oui, pour moi, ce sont des vacances. Une bonne amie motivée et avide de repos avec moi, et nous partons vers le soleil (enfin on espère, il ne s'agirait pas que ce séjour camping se transforme en Lost Les Disparus).
Aujourd'hui samedi, temps superbe à Paris, pas un chat dans les rues, si ce n'est des touristes (syndrome vacances), il est venu le temps de commencer les courses camping (ça donne une pêche folle d'aller au supermarché en prévisions des vacances! Je devrais faire ça plus souvent). Parmi les quelques trucs utiles (couverts en plastique...), LE truc indispensable, l'outil sans lequel partir au soleil sonne comme une condamnation... La crème solaire. Je me dirige vers le rayon.
Et là c'est le choc. Les prix pratiqués sont prohibitifs. Autre chose me frappe. Plus l'indice de protection est fort plus le prix est élevé. Il doit y avoir une logique commerciale, mais j'avoue que ça m'échappe (aussi parce que j'ai la peau très blanche, et que je ne peux pas me permettre de mettre de l'huile solaire indice 2). Injustice criante, discrimination entre les citoyens, protection de la peau à double vitesse ! Que les peaux trop claires se rebiffent, pour une équité des tarifs de crème solaire quel que soit l'indice de protection !
Bon pour conclure ma copine avait de la crème solaire 50 : on partagera.
08 août 2008, à 08h08, heure locale chinoise, les JO controverses sont officiellement ouverts. Cette obsession du chiffre 8 ne doit rien au hasard, puisqu'il est symbole d'infini et de richesse pour les chinois (ce qui explique au passage pourquoi l'A380 d'Airbus s'appelle l'A380... Pas fous les industriels français)
Décalage horaire oblige, nous avons pu découvrir la splendeur de la réussite chinoise cet après-midi. Spectacle superbe, des moyens humains et matériels à peine croyables, une mise en scène à la fois féérique et spectaculaire. La réussite d'une nation.
La question, très européenne, et très française, du coût de cette performance se pose. Quid des ouvriers qui ont travaillé à cette réussite, de la province sinistrée du Si Chuan, du Tibet, de l'écologie (on nous montre de belles images de Pékin "dépolluée"... oui, c'est encore brouillardeux)
Moi je me pose une autre question aussi... D'abord c'est un tout petit peu tard pour venir pleurer. On leur a donné les JO en 2001... Il était temps qu'on se rende compte que tout n'est pas parfait. A-t-on été naïf ou aveuglé par les opportunités commerciales qui s'ouvraient à nous ? Et n'est il pas facile de venir manifester aujourd'hui à grand renfort de banderoles pro droits de l'Homme, à l'heure où les médias n'ont d'yeux que pour les problèmes en Chine? RSF a immédiatement alerté l'opinion sur les dérives de la Chine, mais le monde avait les yeux tournés ailleurs, et pendant 6 ans, silence complet. Je m'interroge, aussi noble que soit la cause, n'est-il pas opportun, et démago, de ne se réveiller que maintenant ?
Bah oui, ça a l'air simple comme ça, évident, mais une bonne amie ça change vraiment la vie. Cette semaine j'ai passé la soirée avec une très bonne amie. On a diné dans un resto, ri trop fort et parlé de tout. On est rentré et la voilà qui sort son kit coiffure-maquillage-massage ! (quand je vous dis que c'est une BONNE amie). J'en profite pour lui demander de me couper les cheveux, elle a le compas dans l'oeil, ça aide. Coupe très réussie ! Pour l'anecdote, mon retour au bureau le lendemain a suscité des "ah c'est vraiment BEAUCOUP mieux qu'avant..." Ils avaient eu la gentillesse de ne pas faire de remarques désobligeantes sur la masse informe que j'avais sur la tête depuis quelques semaines.
Cette soirée juste pour prendre soin de moi m'a fait un bien fou (et pas seulement parce que je ne fais plus peur à mes collègues quand j'arrive). Ca m'a rappelé que 1- j'ai de très bonnes amies qui m'aiment beaucoup, 2- c'est très important de prendre soin de soi, de prendre du temps pour mieux repartir après. Tout ça m'a fait du bien, c'était une bonne semaine.
J'ai voulu l'ignorer, j'ai refusé de voir, mais force est de constater que nous sommes le 05 août, et que mon très beau mémoire-rapport est à rendre le 29 août, ce qui me laisse 24 jours pour le terminer. Une décision s'imposait, il faut s'y mettre. J'ai donc commencé, le plan était déjà rédigé, ne me reste plus qu'à remplir les cases... Et quelles cases ! La consigne est d'une opacité troublante : merci de rédiger un rapport qui a la couleur d'un mémoire, le goût d'un mémoire, l'odeur d'un mémoire, mais qui n'est, et c'est là que le bas blesse, pas du tout un mémoire. Il s'agit d'un rapport de stage dans lequel apparaîtront toutes mes missions, tout en s'inscrivant dans une démarche théorique... Mouais. Bon. J'aime bien les challenges.
C'est le premier pas qui coûte, je me suis lancée... Et pour le moment ça avance, je poursuis!
Lundi soir sur m6, la grande soirée de l'été, l'Amour est dans le Pré. Le concept, des agriculteurs en mal d'amour passent par la télé pour rencontrer l'âme soeur. Je pense qu'au départ, le téléspectateur (et la chaîne?) s'attendait à passer la soirée devant quelques beaufs incasables. Et bien raté ! Certes on n'échappe pas à certains clichés, et le travail à la ferme n'est pas exactement glamour (belle scène d'insémination d'un veau la semaine dernière... En prime time, il fallait oser). Mais on voit aussi des gens très normaux, qui exercent simplement un métier différent, et qui rencontrent des gens tout aussi normaux. Des gens simples, qui se découvrent, se trouvent, se séparent.
Et ce qui est le plus beau, et le plus touchant... c'est que ça marche! La plupart de mes amis, qui sont des gens très normaux, regardent ce programme. C'est un bol d'air frais. Oui c'est de la télé réalité classique, c'est monté comme un feuilleton pour qu'on s'attache et qu'on ait envie de voir la suite. C'est aussi dur à imaginer qu'en une semaine tout ce beau monde se dise qu'ils s'aiment. Mais ça donne envie d'y croire un peu.
Cela étant dit, demain je regarde l'Ile de la Tentation !
Le premier. Le premier qui compte. Ce premier refus. Le premier refus à une candidature que je n'avais pas envoyé pour rire. Bon en même temps soyons réalistes, l'offre était vraiment top niveau, payée une fortune et ultra spécialisée en problématiques institutionnelles... Pas tout à fait mon profil, moi qui n'ai travaillé que sur du corporate ! En tous cas réponse rapide (moins de 24h pour un refus, il y a un record à établir), et claire "d'autres candidats présentent un profil plus proche de ce que nous recherchons". Ça a le mérite d'être clair !
Je poursuis ma quête du saint job.
